La vallée de la Meurthe entre Mont-sur-Meurthe et Rosières-aux-Salines ***

Située en aval et au sud-ouest de Lunéville, cette portion de la vallée de la Meurthe, assez fortement urbanisée et industrialisée, comporte de nombreux plans d'eau créés par l'exploitation de gravier. Certaines de ces gravières sont très anciennes et sont recolonisées par une ceinture de végétation périphérique (saules + phragmites) et redeviennent intéressantes pour les oiseaux nicheurs. On retrouve également des bassins de décantation de rejets de l'industrie chimique dont un (d'accès strictement interdit) accueille l'unique colonie de mouettes rieuses de Lorraine.

1 - Les plus intéressantes sont les petites gravières de Vigneulles-Barbonville, notamment pour la nidification du blongios nain (1 à 2 couples) et de la rémiz penduline (1 à 2 couples). Le grand plan d'eau situé en face est attractif pour de nombreuses espèces de canards et pour les grands cormorans d'octobre à avril, pour les guifettes noires et les mouettes pygmées au passage de printemps et pour les sternes pierregarins durant la belle saison. La rousserolle verderolle, la rémiz penduline et l'hypolaïs ictérine nichent parfois côté Meurthe alors que le blongios nain (facilement observable sur les ilôts de l'étang Maginal) et la rousserolle turdoïde (environ 10 couples) fréquentent les roselières.

2 - les gravières de Mont-sur-Meurthe présentent un intérêt moindre mais de nombreuses espèces communes des plans d'eau peuvent y être observées dans de bonnes conditions, notamment en bordure de la Meurthe. La sterne pierregarin vient régulièrement s'y nourrir.

3 - les gravières de Rosières-aux-Salines et notamment le premier plan d'eau avec l'ilôt central est très attractif pour les oiseaux d'eau comme la mouette rieuse et la sterne pierregarin qui viennent y nicher lorsque les conditions sont défavorables sur le bassin de décantation voisin. La mouette mélanocéphale et le goéland cendré y sont par contre rares mais réguliers (1 à 2 couples). Le grèbe à cou noir, attiré par les mouettes, y niche (1 couple) ainsi que le cygne tuberculé. Les limicoles y sont de passage régulier au printemps et en fin d'été. Les friches autour des plans d'eau accueillent la bergeronnette printanière et surtout le rare pipit à gorge rousse début mai. Le crabier chevelu, l'aigle botté, l'alouette calandrelle, la barge rousse, l'huîtrier pie, le bécasseau sanderling, la sterne naine, la guifette moustac, la gorgebleue, la bergeronnette des Balkans et le goéland brun font partie des raretés déjà observés sur ces plans d'eau.

4 - la Reculée de la Meurthe présente une végétation arbustive (saulaie) importante sur toute sa périphérie. Elle accueille de nombreux passereaux comme les hypolaïs ictérine et polyglotte, la rousserolle verderolle, le rossignol philomèle, la fauvette babillarde et parfois la rémiz penduline. Côté Meurthe, la reculée est un site d'alimentation pour la sterne pierregarin durant la belle saison et un site de reproduction pour un couple de cygne tuberculé et une petite colonie de héron cendré. Le terrain de moto-cross accueille régulièrement le petit gravelot et le pipit rousseline au passage de printemps (entre le 20 avril et le 15 mai)

5 - les bassins de décantation de Rosières représentent à la fois un site de nidification pour la seule colonie de mouettes rieuses (300 à 800 couples selon les années) et un site d'hivernage et un dortoir pour le courlis cendré (maximum de 150 individus). Toutefois, L'ACCÈS À CES DEUX BASSINS EST STRICTEMENT INTERDIT et donc il faut se contenter d'observer les oiseaux dans les prairies et les gravières environnantes. La sterne pierregarin (5 à 12 couples) et la mouette mélanocéphale (1 à 2 couples) y nichent régulièrement alors que le goéland cendré n'effectue que des tentatives infructueuses de reproduction.

6 - le marais de Mont-sur-Meurthe est un petit marais coincé entre la route départementale (et invisible depuis celle-ci) et la Meurthe. Ce site de petite taille est un des rares marais du Lunévillois et plusieurs espèces intéressantes comme la bécassine des marais, le râle d'eau et la rémiz penduline y ont été notées. Un important dortoir hivernal de grands cormorans est implanté sur ce secteur depuis la fin des années 1990.


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